Le Couteau Libérateur
Dans cet essai, je désire vous faire découvrir la philosophie de l’action qui sous-tend mon activité artistique.
De quelle façon mon imagination matérielle se met en marche.
Comment mes diverses images matérielles surgissent de mon imagination intuitive. Et, comment mon vertige philobatique m’emporte dans une réalité autre qui me permet d’échapper à moi-même et surtout aux autres.
Bonne lecture !
Naissance à Cambrai. Je m’oriente vers l’enseignement sportif pour développer le potentiel qui dort en chaque individu. Universitaire, écrivain, chercheur, peintre autodidacte.
Mon doctorat m’a libéré un espace de parole par une certaine liberté dans l’écriture. Puis j’ai découvert la peinture et son espace libéré de toutes les contraintes conceptuelles. Dans cet espace privilégié, je deviens la cuve de moi-même et en nietzschéenne, je peux cesser de suivre ou d’être suivie !
2000: thèse de doctorat en Sciences de l’Education Université de Caen.
2004: parution « Essai sur la sensibilité individualiste libertaire », L’Harmattan, Paris. Repris par la veine anarchiste « Le grain noir » et cité par l’Entartreur Noël Godin.
2005: Voyage de 3 mois en Amazonie recherche sur le savoir- faire traditionnel.
2012: parution en cours du « Couteau libérateur, Une pratique artistique libertaire », L’Harmattan, Paris.
A travers cet essai je veux vous faire partager la philosophie de l’action qui sous-tend ma pratique artistique et le vertige philobatique qui m’habite pendant mes créations.
Je travaille l’acrylique, essentiellement au couteau, car j’aime créer des reliefs et des effets en jouant avec la substance de la matière.
Emportée par mon « vertige philobatique » (Lysiane Moriaux, Essai sur la sensibilité individualiste libertaire, L’Harmattan 2004), mon couteau libère sur la toile toute l’énergie animale de mon imagination organique. Enfin, libérée de mes réflexions conceptuelles, c’est avec un plaisir immense que je laisse le couteau glisser sur la toile. Grâce à la magie de l’instant matériel, chaque tableau est pour moi un nouveau commencement lorsque la matière des couleurs se dévoile pour me faire sentir le frémissement de sa substance.
En farouche libertaire, je veux garder toute l’énergie et toute la naïveté de mes créations qui n’ont pas d’autres limites que les miennes. N’étant en ce domaine l’élève de personne, devant ma toile complétement libérée de toutes les contraintes culturelles, conceptuelles et éducatives , je peux clamer : « Aujourd’hui, ici, je n’ai plus Dieu ni Maître ».
Je libère dans mes tableaux un espace suffisamment subjectif pour que le visiteur puisse se projeter à son gré dans les créations en fonction de ses résonnances intimes.
Chacun de mes tableaux est une « pièce originale et unique ». Il possède un titre qui évoque la sensibi