Celles qui n'attendent pas - Une rupture
Cet ouvrage naît à l’ère contemporaine entre différentes entités ethniques ayant en partage le golfe de Guinée. Que ce soit à Mélo marqué par l’urbanité et où domine le secteur tertiaire ou à Akla, construction typique du fait rural subsaharien, où les hommes s’attachent tant à la terre patrie qu’au Mono, leur « mer » nourricière, la vie se déroule. À Akla, on est animiste, or dans le même temps, une religion conquérante se répand dans l’hinterland des villes déjà colorées : le christianisme. Le choc religieux induira naturellement un choc de pratiques culturelles et cultuelles avec en toile de fond, le traditionnel conflit de générations.
De l’autre côté, quand les sens n’expliquent pas tout et quand des réalités vous échappent, alors que les femmes se permettent des libertés et des écarts mal vus, mal jugés et bannis sous le soleil et comme finalement le mot « pudeur » déserte les lieux, il n’est pas donné de parler de dynamique mais de fin. Le déchirement de la famille de Rex Shalmi, noble taximan à Mélo sera le fruit d’ambitions toujours plus grandes et incontrôlées de Wèzouwè. On ne peut tout avoir dans la vie.
Ainsi, acteurs et victimes de l’histoire, il y a des femmes, qu’elles soient mariées selon la tradition ou selon l’Eglise, s’accommodant soit à la vie ancestrale, soit à la civilisation occidentale avec l’addiction de l’ère des tablettes numériques et des multimédias ; mais profondément, il y a aussi des hommes, toujours fiers et combatifs qui, mieux que les femmes, marcheront tête haute.
L’histoire, pour qu’elle soit vraie dans la sensibilité et l’esprit comme dans les faits et pour que cette fiction ne prenne pas trop de liberté avec le réel, il est important encore une fois que son auteur soit un Africain et qu’il connaisse tout de l’Afrique noire ou continue de la connaître par science et par connaissance intime. « Celles qui n’attendent pas » est né de ces faits sociaux qui se font discrets au moment où l’infidélité masculine, seul acte perceptible, plane sur l’Afrique noire.
Pour que l’histoire soit vraie dans la sensibilité et l’esprit comme dans les faits et pour que cette fiction ne prenne pas trop de liberté avec le réel, il est important encore une fois que son auteur soit d’origine africaine noire par science et par connaissance intime. Tel est le cas de Kodjo Agbemele. Il est Togolais et vit en Afrique. Il est géographe de formation et enseignant. « Celles qui n’attendent pas » est né de ces faits sociaux qui se font discrets au moment où l’infidélité masculine, seul acte perceptible, plane sur l’Afrique noire.
