Nomades Ait Atta - Sur les traces des derniers bergers de l’Atlas
Cet ouvrage est le fruit d’un travail collaboratif et documenté. Il a été élaboré dans l’optique de la publication d’une vision brève sur la connaissance d’un peuple nomade Ait Atta et de la composition des milieux montagnards.
Depuis près des millénaires, la transhumance est exercée au Maroc avec une ampleur et dans des conditions telles on ne les retrouve ce degré nulle part ailleurs au pays. Du sud présaharien aux hautes terres de l’Atlas, d’immenses troupeaux se déplaçaient encore vers des pâturages verdoyants. C’était comme un flux et reflux de laine d’une oscillation rythmique des troupeaux et de la caravane de dromadaires de bât. Par groupes de 500, suivant des sentiers d’altitude, les moutons allaient tondant herbe à ras piétinant et lassant la terre.
Aujourd’hui, le phénomène peu à peu se transforme ; en un siècle le changement a été si complet que dans certaines régions, les transhumants sont presque entrés dans le domaine de la légende. Il est donc intéressant de se demander comment la transhumance est née dans ce pays, ce qu’elle été, ce qu’elle est, ce qu’elle devient.
Originaire des sociétés pastorales, les hauts plateaux steppiques de Rekkam des Bni Guil du Maroc Oriental, Rachid DOUIOU est né avec du sable dans les yeux, le 05 janvier 1961, sur les contreforts du Massif de Bouiblane, il a grandi dans la campagne chez ses grands-parents, modestes fellahs, qui, de générations en générations, ils ont vécu en nomades, dormant là où ils campaient. Les limites de leur territoire étaient marquées par des montagnes, des plateaux, des oasis et des oueds et leur itinérance imprégnait tous les aspects de leur culture. Il a suivi des cours de journalisme politique, pendant une année, puis ses études en licence de tourisme international ont débouché à sa carrière, de PDG d’agence de voyages.
Auteur d’un recueil de poèmes « Errances d’encre », il cherche à assouvir son besoin de liberté et ralentir la fuite du temps pour sillonner à pied les sentiers de l’Atlas et de désert, où chaque étape de ses itinérances devient alors une suite de ses confidences, attaché à la mémoire, emportant dans son âme, les regrets et les joies qui font d’une vie un voyage au long cours. Ce livre est une réflexion sur le peuple nomade. À partir de trois concepts : partir, rester, revenir. « Pourquoi ai-je besoin de partir ? Quel est l’état de mon esprit dans ma recherche d’un ailleurs ou au contraire que cache la sédentarité ? »
