vingt mille jours, vingt mille nuits…
Le plaisir de s’enfoncer voluptueusement dans l’attachant livre de Guy Biraud. Vous y trouverez la tendresse de Pagnol, la cocasserie de Marcel Aymé, les joies de l’enfance, les sortilèges d’un village des années 30, les enchantements d’un petit garçon qui découvre les mystères du blocage vendéen peuplé de légendes, de bêtes sauvages, l’école de Jules Ferry, l’église toute-puissante et l’arivée du modernisme, village alors plus près du Moyen Âge que d’Internet. Les philtres d’amour des sorcières, les secrets du grand Albert ou se mêlent la bave du crapaud aux sèves de la salamandre, les premiers seins qui roulent sous les doigts. Puis Paris, l’arrivée des congés payés, la défaite et l’occupation allemande : le froid, le ventre creux, l’humiliation. Son enfance est morte avec la guerre mais l’occupant est chassé. Puis les 30 glorieuses ; tous les Français retrouvent le souffle, l’élan, la passion créatrice étouffée, chacun voulant gommer la honte de l’occupation.
Passionné il se lance dès son plus jeune âge dans l’aventure de la « téléphonovision ». Il donne alors libre court à son imagination créative en faisant dessiner dès les années 50 l’esthétique de ses appareils électriques par des précurseurs tels que Roger Talon. Il n’hésite pas à contacter Georges Mathieu pour la création « jardins et bâtiments » d’une usine exceptionnelle sise à Fontenay-le-Comte. Par ailleurs il sauve trois monuments classés MH. Infatigable, il remet en état tout ce qui a trait à la communication depuis l’écriture cunéiforme jusqu’à l’arrivée des ordinateurs... Sa passion il la veut communicative. Jean Monnier, maire d’Angers lui offre une Folie xviiie, le château de Pignerolle ou il crée le Musée Européen de la Communication. Comme son père paysan, orphelin à 18 ans, il obtient le Mérite National.
