Dans Le Mitan, Lily Taix plonge sa plume dans les ruelles sinueuses du milieu marseillais, mais ce n’est ni un polar convenu ni une énième fresque mafieuse à la sauce bouillabaisse. Non, ici, la pègre a de la profondeur, du panache, et même une certaine élégance tragique.
Lily signe un roman lucide et vibrant, où le réalisme cru n’écrase jamais la tendresse du regard. Les figures de l’ombre qu’elle dessine ne sont pas de simples caricatures de "voyous à l’ancienne", mais des personnages puissamment incarnés, tiraillés entre loyauté, fatalité et désillusion. On y sent l’humanité battre sous les tatouages, et les silences en disent parfois bien plus long que les dialogues.
L’écriture, ciselée, joue habilement des contrastes : brutale comme un coup de surin, poétique comme un coucher de soleil sur l’Estaque. Il y a du Simenon dans l’ambiance, du Audiard dans certaines répliques, mais surtout une voix propre, nerveuse, claire, subtilement ironique.
Le plus grand coup de Le Mitan ? Faire du Milieu non pas un folklore ni une nostalgie, mais un théâtre tragique, universel, où Marseille n’est pas seulement un décor — c’est un personnage à part entière, vibrant, rugueux, et terriblement vivant.
En somme : un roman noir au cœur chaud, comme une clope partagée sur un balcon qui donne sur la Méditerranée. Et si vous tendez bien l’oreille, vous entendrez peut-être, entre deux chapitres, un "oh fan de chichoule !" s’échapper du texte.
Dans Le Mitan, Lily Taix plonge sa plume dans les ruelles sinueuses du milieu marseillais, mais ce n’est ni un polar convenu ni une énième fresque mafieuse à la sauce bouillabaisse. Non, ici, la pègre a de la profondeur, du panache, et même une certaine élégance tragique.
Lily signe un roman lucide et vibrant, où le réalisme cru n’écrase jamais la tendresse du regard. Les figures de l’ombre qu’elle dessine ne sont pas de simples caricatures de "voyous à l’ancienne", mais des personnages puissamment incarnés, tiraillés entre loyauté, fatalité et désillusion. On y sent l’humanité battre sous les tatouages, et les silences en disent parfois bien plus long que les dialogues.
L’écriture, ciselée, joue habilement des contrastes : brutale comme un coup de surin, poétique comme un coucher de soleil sur l’Estaque. Il y a du Simenon dans l’ambiance, du Audiard dans certaines répliques, mais surtout une voix propre, nerveuse, claire, subtilement ironique.
Le plus grand coup de Le Mitan ? Faire du Milieu non pas un folklore ni une nostalgie, mais un théâtre tragique, universel, où Marseille n’est pas seulement un décor — c’est un personnage à part entière, vibrant, rugueux, et terriblement vivant.
En somme : un roman noir au cœur chaud, comme une clope partagée sur un balcon qui donne sur la Méditerranée. Et si vous tendez bien l’oreille, vous entendrez peut-être, entre deux chapitres, un "oh fan de chichoule !" s’échapper du texte.
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