L'auteur aura mis plus de vingt ans, afin de concocter son anthologie. Sa poésie peut paraître classique, en raison d'une versification intentionnelle. Mais cette versification est parfois totalement déstructurée, comme dans le tout premier poème du recueil, preuve d'une écriture subversive et atemporelle. En exemple "Plus libre qu'un loup." est un vers volontairement isolé. Un électron libre, comme celui qui rend malléables les molécules d'or.
Une poésie qui tend vers l'épure, sous forme de quatrains japonisants. Un sacre à la Nature et à la simplicité de la contemplation, d'pù l'homme peut encore puiser, selon Aristote, le bonheur. Des trésors révélés par la Vie elle-même. Dans sa pureté inappréciable, le prisme de sa transparence, et sa profondeur mystique.
Dans son appel à la Sagesse.
Car la simplicité est l'écrin du joyau de la Connaissance.
Cette connaissance qui est comme un feu, versatile et protéiforme, qu'il est préférable de contempler, même du haut de son trône de culture, avec la plus majestueuse humilité. Comme lorsqu'on contemple, loin de la gloire éphémère de Salomon, le lys des champs éternel du Messie.
Alors viendra, après la fleur sacrée et immaculée, la vision des arbres, des oiseaux, des étoiles, et de tout ce qui fait qu'aimer c'est regarder ensemble dans la même, et surtout la bonne direction.
Car" Pour être grand" comme le rappelait, l'un des plus nobles aviateurs de tous les temps: Jean Mermoz, "Il s'agit d'abord d'être simple."
Johnny Boyer

C'est La Plaine des Sables?