Deux tasses au comptoir
La Haute-Provence, le soleil, le ciel bleu, l’accent, le pastis, la lavande, l’aridité sauvage des paysages... Oui, bien sûr, la Haute-Provence est tout cela. Autre chose aussi. Depuis plus de dix ans je notais sur de petits carnets, des histoires de vie, des échos, des souvenirs, des médisances, des expressions typiques, des descriptions de personnes et de paysages, des brèves de comptoir, des anecdotes que je transformais ou non en nouvelles... J’utilisais ce matériau de base dans mes romans En relisant ces notes, je me suis aperçu qu’au-delà d’une uniformisation mondialisée, au-delà d’un folklore passéiste, ces parcelles de vie traçaient le portrait d’un pays bien vivant et original, dur, beau, attachant, avec des humains... très humains La Haute Provence existe. Je l’ai rencontrée, j’essaie de la raconter.
Jacques Tenneroni a été Directeur de Centres d’Information et d’Orientation dans une autre vie. Il a arrêté d’écrire à vingt ans, ayant pris conscience qu’il ne serait jamais ni Proust ni Céline, avant de recommencer à cinquante ans, sachant qu’il ne sera jamais ni Proust ni Céline. Depuis, il a beaucoup écrit (romans, polars, recueils de nouvelles, journal) et s’est lancé dans la publication de son œuvre il y a un an.
