Il y a 20 ans, le ciel était bleu dans les cités grises...
En 1990, Virginie a 10 ans lorsqu’elle quitte sa province bourgeoise pour s’installer dans une cité du Val-d’Oise, avec sa mère qui fuit un mari alcoolique. La petite fille découvre alors la mixité, l’amitié et les amours adolescents. Sur fond d’immeubles gris mais d’enfants de toutes les couleurs, des liens forts vont se nouer entre ces jeunes issus d’horizons différents. À cette époque, tous avaient le même soleil, le même Dieu, le ciel était bleu. L’année de leurs 18 ans, l’un d’eux meurt dans des circonstances troublantes. La bande se sépare mais garde des liens. Virginie apprendra petit à petit la véritable histoire de la mort de son premier amour. Leur destin est alors scellé. Leur vie toute entière ne sera que la conséquence de leurs choix adolescents. Ces choix, pris par amour, par amitié, mais aussi par lâcheté, lieront leur mektoub à tout jamais.
J’ai souhaité à travers cette histoire, raconter la banlieue parisienne telle que je l’ai connue : de l’amitié, de l’amour, au delà des différences, au delà des religions. A cette époque, il n ‘y avait ni musulmans, ni catholiques, ni juifs. Juste des jeunes, originaires de différents pays qui ont grandi main dans la main et se sont aimés. Il y avait certes de la violence, mais ce n’était pas le sentiment le plus fort alors. Je n’ai depuis lors, jamais rencontré autant de fraternité et de solidarité que dans « une cité ». C’est une ôde à tous ces français venus du monde, tels que je les ai connus, tels que je les ai aimés.
