Les frissons de l'aurore
« Les Frissons de l’aurore » est l’histoire d’un merle égaré, coincé entre le passé qui ne passe pas, et l’avenir qui tarde à venir.
Dans ces terres arides, ses mots, las de suivre les vents et les mirages, se décomposent au soleil des dieux déchus, tous bus comme sont tus les plus terribles secrets.
Son univers est fait de rêves invraisemblables et d’infortune, de quiétude et de tourments, d’insouciance et d’amertume. Un voyage où cohabitent les cuisantes vérités et les questions sans fin.
Le poète…
Il voyage pour exister… Il erre d’un jour à l’autre comme d’une gare à l’autre, dans le train de sa destinée, penché sur les rues et les places, sur les visages et les gestes, toujours semblables, toujours différents, comme, du reste, le sont les paysages.
S’il imagine, il voit. Que fait-il de plus en voyageant ? Seule une extrême faiblesse de l’imagination peut justifier qu’il ait à se déplacer pour sentir.
C’est en lui que les paysages trouvent un paysage. C’est pourquoi, s’il les imagine, il les crée ; s’il les crée, ils existent ; s’ils existent, il les voit, tout comme il voit les autres.
À quoi bon voyage-t-il ? Où qu’il soit, il ne serait qu’en lui-même, enfermé dans son être et ses propres sensations ?
Sa vie n’est que ce qu’il en fait. Ce qu’il voit alors, n’est que la somme de ce qui le résume.
Yacine Mahideb.
