"Ma Bouteille à la Mère" dans Paris Normandie

Cousin Lionel

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Publié dans le Paris Normandie Dieppe le 04 février 2023. 

Une Dieppoise sort un livre intitulé «Ma bouteille à la mère», sur son combat contre ses addictions

Isabelle Sannier raconte sa maladie et son combat contre la drogue puis l’alcool dans son livre intitulé « Une bouteille à la mère ». Son ouvrage qui vient de sortir est une sorte de thérapie pour cette Dieppoise.

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« Écrire sa vie, c’est d’abord pour moi démêler un écheveau dont j’ai actuellement l’impression d’être spectatrice »  : c’est par ces mots que commence le récit autobiographique d’Isabelle Sannier, une Dieppoise qui raconte son combat contre l’alcool, dans un livre intitulé Ma bouteille à la mère. Coucher sur papier ses souvenirs est un exercice qu’elle tente à deux reprises : « J’ai jeté des mots sur un cahier, certains revenant constamment : mal, maman, amour, regrets, transparente, seule, soumise, exclue, rejet, maladie, alcool, “je suis une merde”… », se souvient Isabelle Sannier.

Tout dire « sur l’enfer de la drogue et surtout de l’alcool »

C’est avec l’aide de Lionel Cousin, un ami de longue date qui lui sert de plume, qu’elle entreprend, à partir de ses écrits et d’entretiens avec lui, la rédaction d’un manuscrit : un projet qui la porte et lui permet d’avancer en retrouvant l’estime de soi.

Elle confie : « J’ai ressenti un bien-être dans ma tête, je pouvais enfin exprimer tout ce que j’avais à dire, à crier, sur l’enfer de la drogue mais surtout de l’alcool. » Elle martèle : « L’alcool, c’est de la merde ! C’est la pire des addictions. »

Une vie semée d’embûches et d’addictions

Car les addictions, Isabelle Sannier, elle connaît. Après un divorce et une mauvaise rencontre avec un compagnon toxicomane, elle plonge dans la drogue : héroïne, cocaïne… Une période qui dure six ans, jusqu’à la rupture. Mais la rencontre d’un nouveau compagnon, un Britannique, qui tient un bar à Dieppe, lui font remplacer sa toxicomanie par l’alcoolodépendance. « C’était facile, j’avais l’alcool devant moi. Je me suis laissée piéger et ce piège s’est refermé sur moi depuis 1997 », explique Isabelle Sannier qui ne s’est toujours pas sortie de cette maladie, malgré plusieurs cures de désintoxication. « J’ai fait plusieurs rechutes car les tentations sont nombreuses et il est facile de se procurer de l’alcool. J’ai beaucoup diminué mais je n’en suis toujours pas à l’abstinence totale », regrette-t-elle.

« Ma bouteille à la mère », d’Isabelle Sannier et Lionel Cousin, 188 pages, 14 € aux Éditions du Net (sur commande en librairie ou sur Internet).