
"Procrastinacius ou l’homme qui commençait tout et ne finissait rien", de Michel Vialatte, vient bousculer les codes du roman classique et invente un nouveau genre à lui seul.
L’auteur prête ici sa plume à un écrivain fictif, André Manduit, génie inconstant, auteur de cent débuts de romans, jamais achevés. Mais quelle richesse dans ces commencements ! Ce sont 28 fragments étincelants, autant de portes entrouvertes vers des récits inoubliables, des personnages mystérieux, des lieux et des époques qui nous emportent dans un vertige de fiction.
Roman gigogne ? Cabinet de curiosités narratif ? Fiction-miroir sur la création et le doute ?
Procrastinacius est tout cela à la fois — et bien plus. Il nous parle avec ironie, tendresse et intelligence de nos élans inaboutis, de nos imaginaires contrariés, de cette frustration féconde qu’est parfois l’écriture.
De la plaine du Haouz, aux portes de Marrakech aux vallées de l'Atlas marocain, d'une colline oubliée du Sud-Ouest où vit un ermite contemporain, d'un pavillon de banlieue à Juvisy-sur-Orge à un arboretum extraordinaire sur lequel veille un héritier fragile, chaque fragment est une promesse d’évasion… et une invitation à rêver.
Pour les lecteurs avides de formes nouvelles, de voix multiples et d’un regard facétieux sur la littérature, ce livre est une véritable pépite.
À découvrir sans tarder — même si, comme André Manduit, vous avez tendance à tout remettre à demain…