Jeu de nain, jeu de vilain
La mer est à marée basse. La grève où se mêlent rochers et petits bateaux de pêche qui reposent sur la vase, se perd dans le brouillard lointain. Les mouettes en riant se laissent porter par la bise fraîche qui dégage sans ménagement les paquets de brumes. Par moment on peut voir le bout de la jetée où un feu rouge est allumé en permanence. Depuis le quai, une rampe couverte de dalles blanches et d’algues brunes, plonge dans la vase. - Je crois que nous allons prendre ce chemin, dit Jordain - C’est la gadoue, Marcel, je n’y mettrai pas les pieds, dit Adeline. - Il faudra bien mon petit, se moque Solare. - Je ne suis pas votre petit et de plus je ne vois pas l’intérêt d’aller à l’endroit où le corps a été trouvé. La marée nous a précédés et tout a été nettoyé.
Né en 1948, retraité de l’Education nationale, ancien professeur en lycée technique où j’espère que mes élèves, parfois en rupture, ont reçu au moins autant qu’ils m’ont apporté. Engagé par ailleurs dans des associations humanitaires et écologiques, j’ai commençé jeune à écrire quelques poêmes, puis plus tard, une pièce de théatre mêlant absurde et humour, ensuite un roman fantasque. Mon amour des polars m’a amené à l’écriture du policier Le nain noir, rebaptisé plus tard : Jeu de nain, jeu de vilain.
