Les machines à moudre la lumière
Avec la présente publication de Daniel Bot, nous constatons que, pour notre bonheur ici renouvelé, sa liste ne cesse de s’allonger.
Pour la 13ème édition de ses parutions, nous retrouvons avec plaisir leur auteur dans une veine littéraire fidèle à celle que nous lui connaissions auparavant. Outre quelques poésies où il nous nourrit de son côté romantique, il semble pourtant que cet incorrigible écrivain s’aventure de plus en plus sur le terrain pourtant mouvant du spectre pamphlétaire.
Non sans un talent certain, il mène son texte avec la pugnacité qui le caractérise. Son aisance certaine pour à propos instiller tantôt une réflexion qui ne manque pas de nous aiguillonner, tantôt y mêler une dose d’absurde, contribuent les deux à la fois aussi à apporter à ses textes un attrait qui appuie avec efficacité là où cela peut faire mal, là où en fait bon gré mal gré il vient nous chercher.
Dans le courant de la lecture du présent opus, même lorsqu’il semble se plaire à parfois y enfoncer certaines de ces portes ouvertes qu’il vénère, en fait Daniel Bot n’hésite pas à venir partiellement y bousculer avec une forme de respectueuse insolence les bases référentielles du lecteur.
Ainsi, il lui assène quelques soufflets savamment placés qui ont, au final pour effet de lui proposer de porter ses regards sous des angles qui diffèrent quelque peu au moins et si possible se distancient tout en ne s’adoucissant pas forcément à mesure des mots passés au crible de la lecture et de sa rétroaction.
Autrement dit, Daniel Bot continue d’affirmer ne faire rien d’autre ici que ce qu’il aime et ce qu’il est.
