Le Fell ou la nuit coloniale
Les ouvrages sur la guerre d’Algérie sont nombreux ; rédigés par des étrangers au conflit, loin des ressentis du colonisé. Ici, c’est l’histoire vécue de Belkacem, résistant à l’occupation de son pays. Elle est relatée sur la base de résultats issus d’une enquête de cinq années avec le souci d’être au plus près du terrain, autant se peut de l’objectivité.
Né à Arzew, je vécus à Oran où mon père, Belkacem dût aménager, banni d’Arzew, par la justice coloniale. D’une famille de 5 garçons qui explosa au décès de ma mère, Badra, sous la misérabilisation coloniale ; je fus placé en orphelinat pendant 2 ans. Je fus renvoyé de l’école primaire pour activité anticoloniale de mon père. Recherché, mon père passa dans la clandestinité en 1957, pour être arrêté en 1958, puis achevé sous torture. Son corps ne fut jamais retrouvé. Je fus recruté en laborantin à l’hôpital d’Oran. J’y travaillais la nuit en poursuivant mes études le jour jusqu’au Baccalauréat. Je fus admis à l’université en France. Je poursuivais des études en Biologie, jusqu’au doctorat en 1982, à Paris VII- Jussieu. A Alger, j’eus un poste à l’université. J’y ai publié mon premier livre d’Immunologie (OPU-Alger). J’y ai passé près de 10 ans dans une société en dégénérescence croissante à tous les niveaux, jusqu’à la guerre civile des années 1990 qui me poussa à migrer en France pour un poste de chercheur à Marseille, j’y ai publié mon second livre d’Immunologie (Ed. Des Iris). Mon contrat contractuel, étant aléatoire, j’ai créé une société (Natbio) de fabrication de produits dédiés au bien-être qui a toujours cours.