Poétique des jours qui passent - Recueil II

Auteur : Eve G. de Logivière Catégorie : POÉSIE
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Book summary

À l’ombre des jours, rechercher la lumière ; que ce soit dans l’écriture poétique et celle des couleurs :

de l’éprouvé qui jaillit de rencontres, en traduire la résonance sur le papier et sur la toile,

dans un écho avec la lecture d’auteurs et le hasard d’une page qui s’ouvre,

dans un écho aux mots de celles et ceux qui viennent partager leurs questionnements, osent poser leurs maux et trouvent le courage de les traduire en nouvel élan de Vie.

About the author

Eve G. de Logivière, psychothérapeute et psychanalyste, dans une approche corps-esprit, exerce à Angers depuis 27 ans, et poursuit son chemin d’écriture et de peinture.

Poétique des Jours qui passent est son 2è recueil.

Technical description
Publisher : Les Éditions du Net Publication date : 25/03/2025 EAN13 : 9782312150956 Format : 150 x 230 Weight : 197 g Number of pages : 130

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JMdL
5
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De l’ombre à la lumière : un processus de maturation avec Poétique des jours qui passent, Recueil II.
Ce n’est pas la lumière conquise d’un savoir, mais celle qui se dégage d’un éprouvé.
L’ombre ici n’est pas obstacle mais matrice ; c’est le lieu du non-encore-né de Winnicott, le terrain où l’émotion cherche sa forme.
Le passage du Recueil 1, 2022 au Recueil 2, trois ans après, n’est pas progression linéaire, mais maturation du regard, passage du dire à la présence :
le premier recueille les éclats, le second recueille le recueillir lui-même.

Dialogue avec le poème du recueil 1
"De l’analyse"
est la sédimentation d’une écoute devenue création.

Le poème “Françoise Dolto” : l’imaginaire de la réparation maternelle
La scène, dans sa simplicité, condense toute la clinique du lien réparé.
Une femme s’accroupit — se met à hauteur d’enfant.
Le regard enveloppe : non pour savoir, mais pour contenir.
Le geste de la petite fille — toucher la perle — vient tresser la chaîne symbolique : la perle, c’est ce qui brille encore dans le fil rompu.
Dolto, ici, est moins figure historique que figure d’accordage, celle qui rend possible l’entre-deux du féminin blessé et du féminin qui soigne.
Dans le vers Retrouver la perle / de ce qui s’est déchiré / en elle / en elles, se joue l’enjeu profond du transfert maternel :
la blessure devient passage, non plus faille mais lien translucide, comme une suture lumineuse.
C’est une scène de re-naissance symbolique, où l’image (la femme, la perle, les cheveux, le regard) condense la transformation du trauma en figure d’unité.

“Thérapie” : le pas de plus, la transmutation
Le troisième poème élargit le champ : la rencontre devient expérience du monde.
Le lexique du manque et des épreuves s’y convertit en voie — voie du corps, de l’écrit, de la psyché.
Nous ne sommes plus dans la réparation mais dans la création de l’espace transitionnel :
le lieu où l’unité retrouvée ne se clôt pas, mais respire.
Un pas de plus, le passage du dialogue avec l’analyse (lieu d’écoute et d’interprétation) à la co-naissance — au sens fort du mot, naître avec.
Le poème devient alors, comme chez Dolto ou Winnicott, une matrice d’altérité : la parole ne parle plus de, elle fait advenir.
Ainsi le fil qui relie les trois pièces pourrait se dire ainsi :
De la blessure vue à la blessure reconnue,
de la reconnaissance à la recréation,
de la recréation à la lumière.