
Salut, compagnons !
Des hauts de Paris on voit la Méditerranée. La mer ! Adam et Ève ont dû attendre la retraite pour l’atteindre. Après 27 années d’usine. Vivre face à la mer. Un rêve d’ouvriers. Ils s’offrent une maison à Golfe-Juan, à un prix dérisoire certes, mais sa remise en état est une autre histoire. Vite, ils réalisent qu’ils n’ont pas assez d’argent pour la rendre douillette, ni assez pour vivre. Ni le Patron, ni son fils ne répondent à leurs sollicitations. L’Usine a muté. La grande cheminée est tombée et les ateliers sont devenus des bureaux à louer. Le fils du patron est parti vivre en Suisse. Dire que je l’ai fait riche l’avorton, s’en souvient-il ? Non, dit Ève, l’Usine n’a pas de mémoire, l’Usine est un nazi défait, elle brûle ses archives, change d’identité et de maître. L’Usine ne se sacrifie pour personne !… Adam et Ève décident alors de s’exiler à Eymouthiers, le village natal, pour y vivre et mourir dans la dignité, très loin de la mer et de Paris…
Ce roman retrace le parcours et le destin d’un ouvrier français qui a enrichi la France. Il est l’homme qui a conçu l’assemblage du mobilier métallique par agrafage. En arrière plan, l’univers du monde industriel français de l’entre-deux-guerres, l’Occupation, la Libération et les 30 glorieuses.