
Le nouveau roman de Michel Vialatte, Procrastinacius, va vous transporter dans des univers rares, au coeur du massif montagneux de l'Atlas marocain, dans une ancienne demeure du centre de la France, chargée d'histoire, sur une colline du Sud-Ouest, où vit un ermite païen, dans la vallée du Doubs et ailleurs encore.
Vous y croiserez des personnages fascinants, certains accablés par le destin, d'autres inspirés et ambitieux, mais tous, femmes et hommes profondément attachants dont André Manduit, cet écrivain imaginaire auquel Vialatte a donné vie à travers ce livre, nous raconte l'histoire, dans une langue particulièrement belle.
Extraits :
« On le sentait heureux, et chez lui, le bonheur était une denrée rare. »(Introduction)
« La terre qui vous a vu naître, aux senteurs d'humus après la pluie et de chèvrefeuille en fleurs accroché aux volets de la chambre d'enfant, vous attend, paisible, tout au long d'une vie tumultueuse. Elle a la patience des mères, elle est matrice et refuge pour les fils, auprès d'elle qui ne vieillit jamais dans les souvenirs. Elle a la compassion des pères, sûrs du retour de l'enfant prodigue. » (Ch. II Sous les tilleuls)
"L'homme éreinté par la vie choisit parfois une autodestruction lente, par défaut de courage. Car le courage s'érode sous l'effet des blessures." (Ch. IX L’automne du paternel sous les feuillages dorés)
"Pour lui, la terre était un refuge où oublier l'hostilité des autres, une matrice où germe une vie que l'on protège dans l'oubli de la fureur du monde, le silence heureux du jardinier." (Ch. XIII Luc ou la fin d’un monde)