Procrastinacius ou l'homme qui commençait tout et ne finissait rien : 3 pépites du roman

Vialatte Michel

Dans ce roman d'un genre très nouveau où Vialatte prête sa plume à un auteur imaginaire, reclus dans sa soupente d'un pavillon de banlieue dans l'Essonne, où, jusqu'à son dernier jour, il se consacrera à une oeuvre littéraire foisonnante mais toujours inachevée, l'écriture foisonnante est mise au service de très belles histoires, poignantes pour la plupart.

3 pépites extraites de ce livre édité par Les Editions du Net :

"Pour lui, la terre était un refuge où oublier l'hostilité des autres, une matrice où germe une vie que l'on protège dans l'oubli de la fureur du monde, le silence heureux du jardinier." (Luc ou la fin d’un monde)

"La solitude ne se trompe pas. Non, elle s'apprivoise comme un animal sauvage cherchant à mordre et domestiqué au prix d'une longue patience." (Retour à la montagne, ch. 1 la cabane aux lézards)

"Le vagabond de la plaine d'Issir, seul au monde dans cette étendue désertée par les hommes, journalier ne trouvant plus à qui louer ses bras, dans ces oliveraies devenues de vastes cimetières d'arbres, continuerait demain son périple hasardeux, tenaillé par la faim et la soif, errant à la recherche d'un dernier domaine où trouver à se faire employer." (Le vagabond de la plaine d’Issir)