Spéculations philosophiques

Philosopher c’est saisir les confusions dans le déploiement du réel et les dissiper. Il s’agit d’arriver à percevoir le réel, c’est-à-dire à le saisir puis à procéder à des déductions. La philosophie n’est pas un point de vue, ni une opinion. Il est trop facile de ruiner mon point de vue ou mon opinion du réel. Mais, il serait compliqué de ruiner ma philosophie du réel, car bien qu’elle soit ma philosophie, elle est d’abord une partie du réel perçue et saisie par moi. Le philosophe est comme un capitaine d’un navire qui, malgré les vagues et les vents qui lui font perdre le fil de la trajectoire, arrive à déplacer le navire vers quelque part, devant, non loin de la trajectoire. Ainsi, le philosophe rompt avec l’immobilisme, avec les paradigmes. Toute philosophie est une rupture et une construction.

Ce travail est un néant dans le chemin des idées philosophiques. De la finalité de la philosophie au statut de la vertu, ce travail se veut brutal. Après chaque analyse, ce travail dissipe les confusions et procède à des déductions.