
Être mais Avoir - ou « Paye ta Life » pour les bilingues prépubères
Homme d’affaires
Beau costard belle cravate
Mais j’ai vu des reflets douteux
dans tes yeux vacants
sans visites
J’ai subi la gravité moite
de ta main scellée
sur la mienne
J’ai flairé les relents fumeux
d’un cigare éteint
sur ton cœur
J’ai entendu les vomissures
de tes mots-machines
plein la gueule
Et j’ai goûté le temps perdu
en ta compagnie
financière
Non je le répète
Beau costard belle cravate
Pierre Bremond
La poésie et ses poètes auraient terriblement tort de se prendre trop au sérieux, d’où le sous-titre de ce recueil accessible au plus grand nombre. Lyrique, philosophique et engagé, le deuxième ouvrage de son auteur, ayant troqué la rime riche pour le vers libre, tâchera çà et là de désacraliser le genre au fil des cinq parties qui le composent. #verscoquins
L’auteur tient par ailleurs à remercier Yves Dechevais, l’homme de lettres que je suis littéralement, pour sa préface et ces quelques caractères d’impression (mes frères Tom et Manuel supportant d’autres projets actuellement).
Né en 1978 à Château-Gontier (Mayenne), Pierre Bremond, licencié en Sciences de l’Éducation, vit aujourd’hui près de Rennes où il y accompagne des élèves en situation de handicap.
Déjà auteur de Les Cœurs de Pierre (Les Éditions du Net, 2015), il signe avec Être mais Avoir son deuxième recueil de poésie.