
Géopolitique de l'eau : cas du Burkina Faso - Mémoire
La pression sur la ressource hydraulique n’est plus une perception mais une réalité : l’eau est devenue un enjeu politique majeur, et sa matrise, ainsi que son partage, de potentielles sources de conflits. Si la mission hydraulique des pays industrialisés est largement achevée, cela n’est pas le cas en Afrique où les enjeux de l’eau sont nombreux et tous primordiaux : santé publique, sécurité alimentaire, accès à l’eau potable, lutte contre la désertification, énergie hydroélectrique. C’est pourquoi, des initiatives au plan africain ont été entreprises pour une forte coopération régionale en matière de gestion des eaux transfrontalières afin de parer toute gestion unilatérale desdites eaux qui pourrait conduire à des conséquences diplomatiques imprévisibles et difficiles.
Au Burkina Faso, la problématique de la maîtrise de l’eau implique la gestion de ressources hydriques inégalement réparties et largement transfrontalières. L’avenir hydropolitique du pays dépendra alors non seulement de sa capacité d’adaptation sociale mais aussi de sa capacité à asseoir et pratiquer une hydrodiplomatie inspirée d’une politique étrangère largement au fait des enjeux géopolitiques et stratégiques de l’eau douce.
Cadre de l’Administration publique du Burkina Faso, Monsieur Idrissa Nénin Soulama est titulaire d’un diplôme supérieur en Diplomatie de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature et d’une maîtrise en Droit de l’Université de Ouagadougou. Monsieur Soulama est également ancien stagiaire de l’Institut néerlandais des relations internationales (Clingendael), de l’Université de la Défense Nationale de Taïpei, du Centre International Kofi Annan de Formation en Maintien de la Paix d’Accra, de l’Institut des Nations Unies pour le Développement et la Planification de Dakar, du National Defence College d’Abuja et de l’Institut Royal des Relations internationales-Egmont de Bruxelles.