La lyre de Thamugadi
À Tipaza, et pour les évaluations certificatives, des membres du jury, venus de Prague, Lyon et Gdansk se sont joints aux professeurs Bouchenaki et Bennai. L’archéologie était un socle important de l’histoire des nations.
À la fin des appréciations, Nidhal félicita Bakita et Nesma sortit pour souffler. Pour elle, la fin des études n’était ni le terme des rencontres, ni le déclin des complicités, ni l’écroulement du bonheur. Les lendemains, seront des instants de quiétude. Le longiligne et taciturne rejoignit la lyre et lui demanda si elle avait félicité Bakita. Il reçut une réponse sèche, message d’inquiétude. La séparation approchait.
- Je suis allergique à la promiscuité. J’ai complimenté notre amie et je n’aime que le jus naturel. À présent pensons à nos affectations et aux distances qui nous sépareront. Nous n’en savons rien. J’aimerais édifier, imaginer et concrétiser…
Dans son onzième roman, Omar Kazi Tani, ancien cadre de l’Education Nationale, reprend attache avec l’histoire et choisit d’évoquer le patrimoine archéologique de son pays. Il réunit de jeunes architectes autour de sites romains, mondialement connus, Thamugadi, Cuicul, et raconte l’Histoire. Quelques événements heureux ou douloureux sont narrés avec une précieuse authenticité. L’amour, la pandémie, les drames familiaux et l’exode des migrants clandestins, constituent une trame narrative attractive et structurée dans sa situation initiale, les perturbations, les péripéties de différentes quêtes et leurs dénouements successifs.
