La Pleurote
Des situations les plus banales aux rares et marquantes, le corps a souvent pour seule réponse les pleurs. Ce modeste lien entre ces récits serait platement artificiel s’il n’émanait d’un intérêt sincère pour cette manifestation ordinaire d’une émotion. La pleurote, qui frôle le néologisme, est le point de départ de cette suite d’expériences vécues ou fantasmées qui ont jalonné l’essentiel de mes années. Toute ressemblance avec des situations similaires est volontaire. On pleure souvent quand on ne trouve pas les mots, j’ai tenté les mots pour éloigner les pleurs.
Agnès Louison passe sa jeunesse à Nimes puis fait des études de lettres et cinéma à Montpellier où elle vit à nouveau. Depuis l’enfance, pour elle, l’art est essentiel. À cinq ans elle interprète son premier rôle et jouera longtemps dans une compagnie de théâtre amateur reconnue. Vers trente ans elle réalise deux courts métrages et participe au magazine culturel Reg’arts.
Très attachée à la Méditerranée, elle enseigne pourtant pendant 19 ans en Nouvelle Calédonie le français puis le théâtre. Elle y écrit et publie en 2010 son premier récit « L’ami posthume » à l’Harmattan.
Après ce « Voyage singulier dans la brousse calédonienne », le goût d’écrire, de cerner les émotions, de jouer avec le langage la conduisent à « La Pleurote », recueil de treize nouvelles à l’humble et mouvant fil conducteur, le pleur.