
Triptyque de juillet
Un ministre en bout de course, une journaliste prête à tout, un stagiaire ambitieux : au cœur d’un été brûlant, la parade que chacun échafaude est digne d’un vaudeville. Mené tambour battant, ce conte moderne nous fait pénétrer dans les arcanes d’un triptyque niché au cœur du pouvoir. Le triangle à la française revisité se déploie à la façon d’un polar truculent agrémenté d’une touche de poésie. Cocasses ou déroutants, les tableaux alternent au rythme des péripéties d’une intrigue pimentée par la verve espiègle des indétrônables protagonistes du café du commerce.
Il y a du Marc Ottin dans chacun de ses trois personnages. Cet ancien journaliste, passé par la case politique où il officia à la rédaction des discours, est aussi un bibliophile averti. Une passion pour la littérature propice à l’observation d’un microcosme dont il a longtemps hanté les coulisses. Entre ironie douce-amère et candides attendrissements, cette comédie savoureuse offre une version décapée du triomphe de la société du spectacle sur le théâtre politique.