
De petite envergure
Deux collègues de travail liés par une servitude volontaire font chaque jour la route ensemble. Elle, la quarantaine, divorcée, cherche en vain son Valentin sur les sites de rencontres et s’embourbe la plupart du temps dans des situations rocambolesques, dont elle se dépêtre grâce à son éminence grise. Lui, célibataire un tantinet précieux, atteint d’une radinerie pathologique ne cherche qu’à économiser et s’économiser. Ces deux paumés vivent leur covoiturage burlesque avec résignation jusqu’à ce qu’un Martin, un Lucien et un Justin viennent bouleverser leurs petites habitudes.
On pourrait qualifier sa vie de vie à l’envers. Après un mariage rapide de quelques vingt années, elle s’engage dans un divorce qui aurait dû la laisser exsangue, sans ressource, sans diplôme, sans emploi et sans famille avec comme seul viatique, ses trois enfants. Elle décide alors de reprendre ses études et passe allègrement d’un BEP secrétariat loupé à un doctorat de sociolinguistique à la Sorbonne. Elle trouve du travail à l’âge où les gens pensent à leur retraite, abandonne le Doctorat et se met enfin à écrire. Car, sans cette reconnaissance universitaire, elle ne s’accordait pas le droit, ni la capacité de se lancer dans cette aventure qui reste pour elle un plaisir aussi émouvant et jubilatoire que la maternité.