Déconnectons-nous !
Le mouvement de Mai 1968, au 21e siècle, aura été la dernière révolution sociale. Elle émanait du peuple. Y en aura-t’il une autre ? Probablement pas. Une autre révolution est venue la remplacer, celle du « numérique ». Elle n’émane pas du peuple, mais d’une poignée de technocrates qui prétend que c’est de cette révolution que viendra le progrès social.
Et pour ces derniers, ça marche très bien.
Ne plus pouvoir distinguer une révolution sociale d’une révolution technologique était justement et intentionnellement un des objectifs majeurs du capitalisme mondial : mettre au point des stratégies de manipulation et d’endoctrinement des masses, qui ne sont pas sans rappeler les récits prémonitoires des deux plus grandes œuvres de science fiction, « 1984 » de Georges Orwell et « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley. Le premier mettant en place un système de surveillance globale du comportement des individus soumis à une dictature terrifiante, le deuxième une société hiérarchisée dans laquelle chacun, préparé biologiquement en laboratoire, sera entièrement satisfait de son statut social, devenu incapable de penser et d’agir librement, et surtout dans l’impossibilité de se soucier du sort de tous les peuples du monde.
N’est-ce pas en fait ce que pourrait être le monde de demain ?
Encore une fois après « l’Héritage humain » où l’auteur proposait de larges extraits des textes fondateurs de « La nature humaine », ici il passe en revue les textes les plus éloquents, révélateurs des projets les plus sournois des acteurs dominants de cette prétendue révolution, dont les conséquences seront fatales, parce que nous dépossédant de notre humanité.
Philippe d’Hennezel - Réalisateur et écrivain - www.hennezel.net.