
J'ai voulu boire la mer
Que fait Jean-Pierre Roman dans ce restoroute L’Aire de Rien si ce n’est, selon l’étrange personnage Lui, « d’y végéter hors de toute proportion de fainéantise crade ? » Est-ce son ultime point de chute, lui que l’amour a abandonné, dont il ne lui resterait que quelques vers épars abandonnés au vent de l’indifférence, déclinés tous sous un thème singulier ? Cache-t-il un secret, lui qui par son inertie est une boule de gêne coincée dans la gorge étroite du conformisme de ce lieu qui ne devrait rester que de passage ?
Une comédie dramatique féroce en deux actes, dix personnages, qui ne met pas de gants et qui interpelle, secoue, alerte, tout autant qu’elle laisse la part belle à la réflexion.
Auteur de pièces de théâtre déjà publiées, d’un roman policier loufoque en quête d’un éditeur, de poèmes, de nouvelles, comédien âgé de 53 ans, je n’ai fait qu’explorer et entretenir, à travers la lecture des grands auteurs, ma « sensibilité absurde », si chère à Albert Camus. Ayant fait des études supérieures de philosophie, de psychologie, j’invite souvent au voyage de l’imaginaire, que je truffe de réflexions parfois drôles, piquantes ou acerbes. « J’ai voulu boire la mer » est ma troisième pièce de théâtre.
Avec cette troisième pièce, Christophe Huyghe confirme sa sa science des personnages et dialogues grotesques, parfois attachants, souvent gluents et vilains, qui nous ramènent par leurs raciotinations à un éternel retour de l'absurde de nos conditions et habitudes, qui confine ici à un théâtre du statique pour son personnage principal.
On y fait ainsi la connaissance de Jean-Claude Roman et de sa caractéristique la plus remarquable : son insolubilité dans notre société, qui le confine à une sorte de "jour sans fin" sur l'air d'autoroute bien nommée "L'aire de rien".
On assiste dans cette pièce en deux actes au naufrage renouvelé et implacable de cet homme jusqu'au procès final qui nous enferme par son coup de théâtre final. La leçon est aussi magistrale qu'amère : nous y apprenons alors que même la poésie et l'amour ne sauvent. Bien au contraire, elles enfoncent ici et font sombrer jusqu'à la noyade synonyme d'aliénation. Mais la vérité n'est-elle pas à ce prix?...
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Je vous renvoie le lien au cas zouzou vous m'étoiliez sur le site ...
Avec la critique
Suffit de copier c
Énorme merci à Christa Auteure pour ce retour intéressant et constructif de ma pièce...
Pour être brève, j'ai beaucoup aimé vous lire. Vous écrivez très bien, avec une parfaite maîtrise de votre style intello-poético-déjanté. J'ai beaucoup aimé la fin c'est-à-dire le moment du coup de théâtre où les phrases du dernier poème (énoncées par le policier je crois) révèlent la .... de la femme. C'est une vraie surprise. Par contre, petite critique, j'aurais aimé que LUI ne disparaisse pas aussi vite. Et je n'ai pas su quoi faire de la présence de LENNY après la révélation de sa ..., réagissant et se fâchant. J'aurais préféré une fin peut-être davantage centrée sur ce personnage principal et son aveu dramatique.
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Je vous renvoie le lien
J'ai beaucoup aimé vous lire. Vous écrivez très bien, avec une parfaite maîtrise de votre style intello-poético-déjanté. J'ai beaucoup aimé la fin c'est-à-dire le moment du coup de théâtre où les phrases du dernier poème (énoncées par le policier je crois) révèlent la .... de la femme. C'est une vraie surprise. Par contre, petite critique, j'aurais aimé que LUI ne disparaisse pas aussi vite. Et je n'ai pas su quoi faire de la présence de LENNY après la révélation de sa ..., réagissant et se fâchant. J'aurais préféré une fin peut-être davantage centrée sur ce personnage principal et son aveu dramatique.
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