La diplomatie culturelle de la France au cœur des enjeux de coopération en Afrique - Le cas du Cameroun
La diplomatie culturelle de la France en Afrique nait des conventions que la France a signées avec les Etats africains. Pour le cas du Cameroun, la convention culturelle de 1960 a permis à la France de créer des établissements culturels (le CCF centre culturel français de Yaoundé créé en 1962). La France a mis sur pied cet établissement dans le but de promouvoir et de diffuser sa culture, à travers la pérennisation de sa langue. Depuis, cet établissement n’a cessé de pratiquer une politique qui obéit à l’ordre d’un triptyque : promouvoir la diversité dans un contexte de bilinguisme, soutenir la culture camerounaise et diffuser la culture française et francophone. Face à plusieurs enjeux sur la scène internationale, la France a repensé sa diplomatie culturelle par des réformes qui ont eu pour but d’unifier tout le réseau culturel extérieur sous l’autorité de l’ambassadeur. Le CCF de Yaoundé s’est vu attribuer de nouvelles missions, notamment l’enseignement du français et est devenu depuis le 1er janvier 2012, l’institut français du Cameroun (IFC). La fusion SCAC/EAF a permis le regroupement de ces deux structures au sein de mêmes locaux, faisant désormais de cet établissement une agence de la diplomatie publique ou d’influence de la France. A ce titre, cet établissement devient un territoire français au Cameroun.
Joseph MAYI prépare une thèse de doctorat sur l’action culturelle de la France au Cameroun. Il travaille sur des thématiques de recherche ayant trait aux aspects culturels des Relations Internationales. Il est auteur d’un ouvrage « Eseka : diagnostic d’une ville historique » et d’un article (le CCF/IFC de Yaoundé et la coopération culturelle Cameroun-France).