
L'Afrique de demain est l'optimisme d'aujourd'hui
« L’Afrique est un continent maudit ! », « Dieu a quitté l’Afrique ! », « l’Afrique est l’esclave du reste du monde ! ». Ce n’est point des expressions de ce genre qui font défaut dans le langage quotidien des Africains eux-mêmes. Et ces affirmations trouvent bien évidemment raison dans la situation actuelle que traverse l’Afrique. L’ambiguïté, la précarité et le dégoût de cette situation ne peuvent que faire naître un profond relent d’amertume et de pessimisme. En conséquence, les Africains, en tout cas la majeure partie, semblent ne pas croire à un quelconque changement sur leur continent. Pour eux, le sort de l’Afrique est déjà scellé en raison de la nature même des Africains. Mais a-t-on le droit d’accorder un quelconque crédit à une telle conception ? Est-il juste de soutenir une telle thèse ? Comment ou quelle est cette nature de l’Africain qui le condamne à un malheur sans fin ?
Adama Dao est Doctorant en philosophie à l’Université Alassane Ouattara (Bouaké, RCI). Ses recherches portent sur les études africaines, l’histoire de la philosophie et la psychanalyse.