Les gens d'Akkad - Tandis que la langue d’Akkad était l’oralité

Écrire comme parler. Ou presque. Ce que disent les hommes. Les invraisemblables histoires qu’ils racontent. Une femme les accompagne dans leurs déambulations nocturnes. Ils croisent des personnages aussi étranges et perdus qu’eux. À leur image, ici se mêlent lyrisme et langage cru.

Extrait : « J’ai fait des crêpes. Schveps s’est empiffré presque toute la pile avec la confiture de framboises que ma mère a rapportée de Savoie. Beau l’a bien aidé quand même, faut l’avouer. Tout à l’heure, on regardera un film américain. L’histoire d’une grosse qui tombe amoureuse d’un conducteur de trains. J’aime bien les histoires d’amour. Quand il étale la confiture, on dirait que Schveps repeint un mur.

Le soir, on se réunit autour d’une table basse et ronde. On ne doit pas faire de bruit. Aujourd’hui, il y a une nouvelle, qui nous regarde comme quelqu’un qui arriverait en purgatoire et inspecterait le décor. Peut-être ne sommes-nous finalement que décor. »