Mon Fort à Moi - Fort National 1954-1963
Les petits-enfants ne pourraient jamais croire que j’avais eu leur âge, que je gambadais comme eux, avec mes joues rougies pas ce climat de haute montagne, aux neiges éternelles. Ils ne s’imagineront jamais que ce vieux-là, devant eux avait eu une enfance dans la guerre d’Algérie à l’intérieur d’une garnison.Fort National, petit bourg Français de Kabylie,où des jeunes, dans le vent, désarmaient les soldatsd’un coup de tête.
Abel Silhadi dit Abderrahmane El Hadi Silhadi né en 1954. Ecole Française dès le 1er octobre 1960, une enfance heureuse jusqu’au décès de mon père à 12 ans. J’avais échappé à l’arabisation de l’Algérie car arrivé au Bac en 1974.Je n’aimais pas ces Egyptiens, arrogants, venus arabiser mon pays dont ils étaient jaloux. La meilleure école a été celle de maman. Je ne regrette pas l’Algérie Française mais cette époque d’abnégation et de solidarité.