Un notaire bouc émissaire - Le troisième degré
Tôt, un matin des années 1970, trois individus pénètrent violement dans le bureau d’un notaire d’Eure-et-Loir et investissent son étude.
Ces « inspecteurs », mandatés par le Procureur de la République, le soupçonnent, immédiatement après leur entrée fracassante, de pratiques interdites, qu’ils avouent avoir commises eux-mêmes et fouillent les coffres-forts du notaire.
Ils passent quatre jours de suite à perquisitionner l’étude et à mettre sur la sellette, tant le notaire lui-même que son personnel, et à retourner minutes et dossiers.
Ils repartent prématurément et en catimini, sans saluer le notaire, pour éviter que ce dernier leur remette des documents comptables confirmant ses dires.
Entrés comme des gangsters, ils fuient comme des déserteurs et des malotrus.
Ce roman autobiographique démontre la préméditation de cette opération « coup de poing », sa violence, la volonté affichée et instrumentalisée des « inspecteurs » de trouver des motifs, quels qu’ils soient, susceptibles de faire destituer le notaire concerné.
Et le procureur général n’est pas en reste !
L’auteur, ancien notaire à Saint-Lubin, se permet, cinquante années après les faits, de décrire sous une forme romanesque la chevauchée fantastique qu’il a vécue, qui n’est, ni à l’honneur des responsables de cette incursion, ni à l’honneur des institutions notariales, ni à l’honneur de magistrats hors-sol.
Il aurait bien voulu châtier lui-même les commanditaires de cette tentative « d’assassinat », mais il se réjouit de penser que les Parques sont intervenues entre-temps.
