Jeux Mortels - (Looking for Sally II)

Auteur : Stéphanie Munch Catégorie : Thriller
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Résumé du livre

Au bout d’un roadtrip meurtrier, Charlie se lance à la recherche éperdue de son père laissé pour mort, avec pour seule piste les cailloux semés par un démon de plus en plus vicieux et sur le point de s’incarner.

La machine infernale est en route alors que Sally se lance dans une expérience dangereuse et que le décompte des victimes continue de s’égrener…

Un thriller gore, dérangeant, et qui nous emmène de plus en plus loin dans la noirceur de la psyché humaine.

Pour public averti.

A propos de l'auteur

Auteur de romans fantastiques dont la série « Les âmes perdues » et « Fata Morgana », Stéphanie Munch signe la suite de son thriller « Le goût du mal » en s’affirmant ici comme un auteur de romans d’horreur.

Description technique
Editeur : Les Éditions du Net Date de parution : 12/11/2021 EAN13 : 9782312087054 Format : 120 x 190 Poids : 341 g Nombre de pages : 328
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Driller_Killer
5
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Je m'attendais à un tome mouvementé, certes, certes. Mais à ce point ! On est carrément dans un autre degré de violence, de tourmente, d'horreur et de quête cheloue ! Un degré au dessus, une évolution, une détermination dingue pour faire entrer le lecteur dans les méandres dégueulasses d'esprits tourmentés par une force supérieure, et la boucle est bouclée... normalement.

Et le must, c'est que ça commence tout de suite, pas le temps de niaiser, Charlie ouvre le bal d'une façon explosive. Elle nous fait entrer tout de suite dans sa tête embrumée, et on comprend tout de suite que son corps, ses pensées, et le reste ne lui appartiennent plus. Seule la pensée de retrouver son p'tit papa innocent (mdr je rigole) lui donne le répit et l'énergie nécessaire d'avancer au lieu de se laisser envahir, posséder, infester. Pour fuir, tout simplement au final, et retrouver quelqu'un qui est comme elle, qui pense, respire le mal comme elle. Une fuite familiale, se retrouver dans le giron infernal de la bête, réunis dans le mal absolu.

Et après, on part sur les chapeaux de roue avec James, el famoso James de la mort qui tue et qui fait pas ça proprement, gentiment. Il devient de plus en plus sale, possédé, serviteur du mal. Après une courte hospitalisation qui le branche pas des masses, il va se rendre à un endroit défini et y creuser son antre maudite, sans faire ça dans la dentelle, boudiou.
Il a une toute autre "dimension" et contrairement au premier, où il semble se battre contre le démon, là, j'ai eu l'impression qu'il l'accueillait à bras ouverts et avec un sadisme et un plaisir qu'il ne parvenait pas à cacher, tout juste conscient de ses actes et de la loi humaine.

Sally, elle, semble prise entre deux mondes, comme dans le premier, mais avec une nette évolution. Elle nous emmène chez l'autre ***** pour assister à un rite particulier, destiné à la faire revenir parmi eux, et après ça, elle part aussi en quête du petit James'nouchet. Une partie de rigolade pour tout ce petit monde. Elle ne sait pas encore qui fait quoi, ni ce que sa famille a fait ou est sur le point de faire.

Et en parallèle, on a les flics qui tentent de comprendre le bordel qu'a foutu toute la petite famille, sans tout à fait saisir la portée de leurs actes. Et ils se mettent en danger bien comme il faut. Pensée émue pour Madeline... vraiment... Les dommages collatéraux sont là, le mal ne reste pas cantonné à ses "cibles", il s'étend, se répand, dégueule sa noirceur par tous les orifices qu'il trouve, et c'est salement bien fait. Pas pour les victimes hein, mais c'est bien écrit bon sang, c'est tout... tssss.

Alors donc, ce tome deux est cent fois supérieur en violence, en noirceur que le premier, c'est indéniable. Les forces obscures, on les sent bien, et pas qu'un peu. La partie fantastique est prégnante, elle s'infiltre dans chaque page, ça en devient malsain au final, parce qu'on tourne les pages, on voit les scènes affreuses, on entend les paroles désolantes des protagonistes, on n'est pas ok avec ce qu'ils font, mais on ne peut s'empêcher, nous lecteur avide de sensation, de malaise, d'horreur, de le faire, de les tourner ces pages maudites. C'est un exercice de haute voltige qu'a réussi Stéphanie : écrire de l'horreur brute, du démoniaque, et nous faire aimer ça. C'est un jeu sadique, un jeu mortel, voilà un livre qui porte si bien son nom !

La tension tout au long est horrible. J'ai eu l'impression de savoir ce qu'ils allaient tous faire, devenir, mais j'me suis plantée à chaque fois en beauté, et le final, mamamiaaaaaaaaaaa ! Impossible, improbable, et pourtant, tellement logique. Implacable. Voilà. C'est un roman avec une finalité implacable. Trash. Brutale. Sanglante. Et pourtant, et pourtant messieurs dames, je n'ai pas pu m'empêcher d'être compatissante avec le duo maudit.
Et le tout, avec un petit twist de la mort qui tue, qui relie le tout au premier d'une façon magistrale.
Sans parler de l'épilogue particulier... de ce goût de cruauté écoeurante et si malsaine... si bien écrit... Si inattendu... et si bienvenu finalement pour accentuer le côté "tout l'monde dans l'panier" ma bonne dame. (je retiens, Stéphanie, je retiens ! *mouhahahahahahahaha*)

C'est un exercice difficile que cette dualité entre le bien, le mal, et je me suis dit, en tournant avidement les pages, que le bien, il était pas si bien installé, on sent que les persos veulent, parfois, y faire appel, mais les forces du mal sont tellement plus... attirantes. Laisser ses pulsions les plus morbides, dévorantes, quel plaisir inavouable. Et là aussi, c'est du génie, parce que qui avouerait avoir jubilé devant les scènes incroyablement réalistes et gores de ce roman ? (je l'avoue, j'ai eu ces p'tits rictus malsains... je m'en repens chaque jour, no soucy)

Enfin voilà, une pièce maitresse, une Oeuvre grandiose que cette invitation à voir le mal au travers ces personnages hauts en couleurs, plein de saveur putréfiante. Le tout, avec une écriture toujours aussi jubilatoire, des phrases tellement bien construites, des dialogues incisifs et bruts.
J'ai kiffé ma mère à la lecture de ce tome 2 !

Mes petites phrases préférées :

"dégueuler sa haine du monde par la bouche"

"d'aide ? où je suis, personne ne peut m'aider" (quand on a le contexte, cette phrase semble sonner comme la fin du monde)

"vas-y mec, lève toi et marche" - alors celle-ci, fallait oser ! entre le contexte, le mal qui est là, puissant et cette phrase biblique... chapeau !

"sans quoi il serait forcé de lui enfoncer sa grosse tête dans la portière" (je me suis marrée, désolée)

"Hey ! Tu as de la visite"... (un glas... )

"La voix de sa fille l’appelait vers un monde qui avait cessé d’être le sien." (tellement cruel, cette réalité émouvante dans tous ces bains de sang...)

Voilà voilà, parce qu'en vrai je devrais citer le livre entier sinon.

Je ne peux que conseiller aux lecteurs de le lire et de lire le premier si c'est pas déjà fait !
Ai-je mentionné la sublime couverture ? Non ? Ben c'est fait.