Journal à contre-courant - Deuxième semestre 2020

Auteur : Jean-Luc Vacelet Catégorie : AUTOBIOGRAPHIE
Aucun vote pour le moment
Donnez votre avis
Résumé du livre

Pourquoi le deuxième semestre 2020 ? Parce qu’il me semble qu’au moment du Covid sont apparus avec évidence les signes avant-coureurs d’un déclin de l’Occident qui n’a fait depuis lors, avec la guerre d’Ukraine et les massacres de Gaza, que de se précipiter. À travers ma propre expérience, j’ai essayé d’étudier ce que cette crise pouvait entraîner de répercussions (morales, affectives, identitaires, intellectuelles, culturelles) sur le cours d’une « vie ordinaire ».

Mon journal est un mélange de commentaires sur l’actualité, de quelques rappels historiques pour faire le point sur tel ou tel sujet débattu dans les médias, d’observations quotidiennes, d’anecdotes familiales, de dialogues, de lettres, de réflexions personnelles, d’impressions de paysage ayant pour cadre la baie de Rosas, de souvenirs d’une enfance jurassienne ramenés à la mesure du monde d’aujourd’hui, de méditations sur la vie en général, d’interrogations sur notre modèle de société avec, toujours à l’arrière-plan, le mythe de Caïn et d’Abel pour tenter de mieux éclairer ce qui constitue l’essence même de la civilisation occidentale.

A propos de l'auteur

Enseignant et historien de formation.

Membre de l’apa (Association pour l’autobiographie).

Ouvrages publiés :

- Longchaumois, un village du Haut-Jura au xixé siècle.

- Les Petits trains du Jura.

- Un été devant soi. Essai sur le bonheur.

Description technique
Editeur : Les Éditions du Net Date de parution : 14/04/2025 EAN13 : 9782312151588 Format : 150 x 230 Poids : 861 g Nombre de pages : 610

Avis des clients

Aucun vote pour le moment

Evaluer ce produit

Partagez votre opinion avec les autres lecteurs

Donner mon avis
Isidore
5
Average: 5 (1 voter)

Un livre hors norme :
Journal d’un Jurassien expatrié en Espagne, plus précisément à l’Escala au bord de la baie de Rosas dont le paysage qui se dresse en toile de fond est souvent évoqué, à la tête d’un paragraphe ou au détour d’une phrase, par petites touches à la manière impressionniste : « L’horizon sous un ciel vaporeux se dilue dans un dégradé de gris qui efface l’ombre des montagnes… Sur la surface unie de la mer qui s’offre en miroir à un pâle soleil courent d’imperceptibles moires dont les frissonnantes variations de couleurs aux tons ardoisés nuancés de bleu s’évanouissent en molles clartés blanches vers le large. L’opacité laiteuse qu’entretient au-dessus de l’eau un jour terne et voilé s’est pénétrée peu à peu, à l’approche du soir, d’un poudroiement doré, teinté de rose, soudain lustré de vifs reflets lorsque le couchant s’est enflammé par une ultime éclaircie furtivement aperçue derrière les Pyrénées. Un bateau de pêche somnolait au loin dans la brume. Une journée paisible à l’image de ce paysage en demi-teintes dont la vue est à elle seule un repos… » (30 novembre 2020).
C’est un des grands charmes de ce livre (qui justifie à lui seul cinq étoiles), par ailleurs si chargé, surtout dans la première partie, d’actualités amplement commentées avec une implacable clairvoyance qui procède, selon l’auteur, d’un unique souci d’objectivité. Celui-ci proteste, en effet, qu’il ne se fait ainsi que l’interprète du simple bon sens : « Je ne suis d’ailleurs pas attaché à mes opinions au point d’en faire une question d’amour-propre. En vérité, je m’en moque, ce n’est pas ça qui m’importe et qui décide de mes sentiments, pas plus que de mes jugements sur tel ou tel. C’est une certaine éducation d’où découlent les bonnes manières sans lesquelles il n’y a pas de civilité ni de sociabilité possible. » On pourrait ajouter ni d’honnêteté intellectuelle possible.
Des réflexions, qui embrassent un large éventail de sujets dans tous les domaines (que ce soit la politique, les faits de société, l’histoire, la philosophie, la littérature ou le cinéma), se succèdent au fil des pages entremêlées à la trame du quotidien. Leur variété contribue de la sorte à donner un ton d’improvisation à ce journal écrit au jour le jour (il n’en manque pas un seul !).
Un journal qui, empreint également de nostalgie, nous replonge dans un passé familial à travers une émouvante galerie de portraits sentant encore son terroir et sa vieille France : « C’étaient des gens de l’ancien temps (un ancien temps pas si vieux que ça) qu’il n’est plus possible de comprendre selon nos critères. Je doute que la société y ait gagné. » Voilà peut-être la moralité essentielle de ce livre hors norme.