Responsabilité et ingouvernabilité de l'État africain - La problématique de la responsabilité au cœur de la construction d’un piège d’ingouvernabilité
Le Burkina Faso est à un tournant décisif de son histoire qui appel une connaissance profonde des questions de responsabilité, d’éthique et de bonne gouvernance intégrative, dans la mesure où elles faisaient partie, à la première Étude nationale prospective (ENP) 2025, des variables dont l’absence de qualité était susceptible de conduire au scénario catastrophe. Aujourd’hui, au moment du bilan de la mise en oeuvre de l’ENP 2025, il ressort en effet que la plupart des maux, dont souffre actuellement le pays, sont imputables à cela. Or, au moment où le besoin d’une orientation et d’un souffle nouveaux s’imposent dans l’espace public, la démarche intégrative que connaît le pays depuis 2022 est, à la fois, très problématique et infestée de voix et pratiques d’acteurs qui s’écartent de l’orthodoxie théorique de la participation à l’action publique, au point de faire glisser petit à petit le pays vers une situation d’ingouvernabilité. Voici tout ce qui donne de l’intérêt à l’étude du comportement de ces trois variables dans la gouvernance. Et c’est ce que ce travail a tenté modestement de faire.
Ousmane DJIGUEMDE est diplômé de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature du Burkina Faso. Il a occupé plusieurs hautes fonctions dans l’administration de son pays. Il fut tour à tour conseiller technique, secrétaire technique et directeur de cabinet de ministre et a acquis de solides expériences de management. Il est auteur de plusieurs essais sur le management public et la connaissance de l’État. Il est actuellement membre du Centre « Prospective et Renaissance » (PROSPEREN) où il contribue aux côtés de plusieurs experts à faire avancer le débat public.