
Vignes nocturnes - 1988-1999
« Vignes nocturnes » s’inscrit comme la suite temporelle d’« Il ne peut rien rester de moi qui puisse réclamer une larme » en couvrant la période 1988-1999. Il s’agit une fois encore d’une dépense intime. Dès lors que l’on ne s’inscrit pas dans une logique de l’utile, on se situe dans l’espace de la générosité : on doit donner ce que l’on a de plus précieux. « Voici mon cœur » écrivait Verlaine dans « Green », « Voici mon corps » serait plus proche de la nature profondément physique de « Vignes nocturnes » : il s’agit d’une épreuve presque sportive, parfois harassante, et du don du plus intime, du plus propre, en fin de compte d’un don métonymique de soi.
Luc Tironneau est né en 1970 à Montreuil sous bois. En parallèle de son activité professionnelle l’amenant à publier régulièrement des articles juridiques, il est l’auteur de trois autres recueils de poésie « Il ne peut rien rester de moi qui puisse réclamer une larme » (1988, réédité en 2018), « Déroute de la volonté » (2000-2010) et « Éternel retour de fin » (2010-2018), ainsi que de cinq romans, « Drouklazh » (2003), « L’Eglentreprise ou la Religion de l’Entreprise » (2006), « Honte » (2007), « Amor Fati » (2013) et « Tantad » (2017).