
Le messager du vent - Préface d’Abdallah Ben Talha
Difficile d’être toujours honnête. Dans ce livre, l’auteur brosse un tableau déprimant de la société djiboutienne. D’un côté, il y a Egueh, issu d’une famille pauvre et lui-même pauvre, mais qui reste droit dans ses bottes pour rester intègre ; et de l’autre côté, il y a la corruption rampante, l’appel à l’argent facile et surtout, la configuration de la société qui est faite pour ne pas aider celui qui résiste. Et soudain, les événements se liguent contre lui, lui qui vivotait déjà. Sa femme tombe grave-ment malade et son fils blesse sérieusement un camarade de classe. Et sa sœur perd son seul fils. Que va-t-il faire ? Où trouver tout cet argent ?
Malheureusement, ceci est le quotidien de beaucoup de Djiboutiens. Ils survivent comme ils peuvent tant qu’ils sont en bonne santé ou qu’aucun événement malheureux ne vienne faire dérailler leur vie déjà sur une ligne raide. Sans le savoir, ils marchent sur des œufs. Et Egueh réagit comme tout homme accablé. Il va voir un oncle qui lui oppose une fin de non-recevoir. L’organisation clanique appelée « tol » semble sourde au désarroi des gens écrasés par les difficultés de la vie. Puis il s’en va à la banque demander un prêt. La réponse est suspendue à son maigre salaire.
Rachid Hachi est né le 1re décembre 1977. Issu d’une famille pauvre, il a grandi dans la banlieue de Djibouti, Balbala. Il a accompli sa scolarité jusqu’au lycée à Djibouti. Diplômé en Psychologie sociale et du Travail de l’université de Paris 8, il a publié son premier roman en 2006, un livre intitulé L’enfant de Balbala. Ce titre lui conféra le surnom de L’enfant de Balbala. En 2018, Rachid Hachi dénonce dans une nouvelle intitulé Les Al-Caponnes du lait l’embargo du lait à Djibouti. Arrêté et demis de ses fonctions, il part s’installer au Canada ou il poursuit son aventure littéraire.