Une saison au Vallon des Fées
La vie est simple au Vallon des Fées, et pour beaucoup répétitive, mais la mienne ne l’est pas, et ce depuis toujours Ce récit en forme de thriller est largement nourri de mes propres souvenirs. Toujours truqués, malgré toute notre bonne volonté. Demeurent les faits. Et le risque. Le narrateur ne triche pas. Ni dans la vie ni dans son récit. Mais là n’est pas la question, car tout récit n’est qu’un roman et un voyage, Toujours. Celui que l’on se raconte à soi-même, celui que l’on écoute ou que l’œil du lecteur parcourt parfois sur une page au hasard, jusqu’à s’y laisser prendre.
Ramdane Issaad est l’un de ceux qui auront tenté de faire sortir la littérature francophone dite « beur », de son ghetto culturel. En effet, rares sont les écrivains de sa génération à avoir eu droit à participer pleinement à la vie intellectuelle française. Né d’un père algérien et d’une mère normande, il exerce tout d’abord la médecine durant trois ans (1979-1981) dans un cabinet populaire, du quartier des Abbesses à Montmartre, avant de décider de se consacrer pleinement à l’écriture et à la réalisation de documentaires pour la télévision (il obtient le Prix Roberval en 1998).
Auteur de nombreux romans, véritables instantanés intemporels des époques, et d’un essai sur le complexe médico-industriel, La Dictature d’Hippocrate, il a initié en 2003, avec le sociologue Pierre Bourdieu et Jacques Glowinski, une série de portraits et d’entretiens avec les membres du Collège de France (Portrait de Gilles de Gennes, Arte 2007, entretien avec Pierre Boulez en 2008. L’ensemble du travail a été regroupé en une collection référence, « La Mémoire du Collège de France », publiée aux éditions Montparnasse.
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ramdane_Issaad.
